À force de voir de belles photos de Águeda, j’ai voulu y aller afin de découvrir cette ville de mes propres yeux et je n’ai vraiment pas été déçu du voyage 🙂
À peine arrivé, je me suis dirigé vers l’une des fameuses rues du Umbrella Sky Project. Vous me croyrez ou pas, mais c’est à ce moment précis que j’ai fait la rencontre la plus improbable qu’il soit. J’ai à peine fait deux pas dans la rue Luis de Camoes, qu’une dame, Maria de Jesus, me tombe dessus et me parle en anglais. Elle a remarqué mon appareil photo et elle m’explique qu’elle doit me faire une photo où les parapluies se refléteront sur mes lunettes. Trouvant cela assez inattendu mais rigolo, je lui tends donc mon appareil et elle n’hésite pas une seconde !
La trouvant fort sympathique, nous avons un peu discuté et son mari, João, qui s’est joint à nous accompagné de sa belle-mère, fit preuve d’autant d’enthousiasme. Couple portugais, immigrés très jeunes en Afrique du sud, parlant mal le portugais, ils viennent chaque année à Águeda, ville dont ils connaissent tous les recoins. Il m’ont donc donné plein d’informations sur des choses à photographier. Je ne pouvais pas avoir meilleurs guides et qui aurait dit les rencontrer ainsi 🙂
J’ai donc fait le tour de toutes les rues où le Umbrella Sky Project était installé et surpris de constater qu’il y en a pour tout les goûts.
Et les parapluies ne se limitent pas à ces rues ! En effet, chaque commerçant y va de sa propre touche personnel en décorant leur façade ou leur vitrine de petits ou grands parapluies colorés.
Ces couleurs donnent un sentiment de joie lorsque vous vous promenez dans ces ruelles. Le reflet de ces couleurs font, que même les voitures garées deviennent jolies 🙂 Porter un parapluie coloré sur la tête en guise de chapeau est un must 🙂
Sur les conseils de Maria de Jesus et João, je suis également passé par la « Junta Nacional do vinho« , coopérative vinicole, qui a fait preuve de créativité.
Dehors, ils ont installé des cuves avec des lettres. Afin de découvrir le message, il faut trouvé le bon angle et vous pourrez lire « tão bela e preciosa » 🙂
Et enfin, ma dernière rencontre fût probablement la plus belle. J’ai entrevue, par hasard, dans la rue Luis de Camões, une petite porte où un monsieur très âgé était assis. M’approchant de cette porte, j’y ai découvert une toute petite pièce qui ressemblait à celle d’un barbier. J’y ai donc fait la connaissance de monsieur Acácio.
Agé de 85 ans, il fait ce métier depuis 70 ans. Il a perdu son père, qui était barbier, à l’âge de 15 ans et s’est vu donc obliger de reprendre le salon où son père exerçait. Et depuis, il y est toujours. 70 ans au même endroit ! Je n’ai donc pas pu résister de lui demander qu’il s’occupe de ma barbe et, du haut de ses 85 ans, il a toujours le geste précis et agréable. Un savoir faire probablement unique et précieux et touchant lorsque vous le regarder faire. Par sa gentillesse et son apparence, impossible de na pas penser à son propre grand-père qui, de son vivant, parlait de la même manière du vieux temps où l’artisanat était encore valorisé. Ce salon, où le temps s’est arrêté, est probablement un des très peu endroit témoignant de la longévité de nos anciens et j’espère pouvoir y revenir souvent.
Je lui ai demandé de pouvoir lui faire une portrait et me suis promis de le lui envoyer par courrier.
N’hésitez donc pas à passer par Águeda où vous serez, à coup sûr, émerveillés.