En traversant le pont « Dom Luis », de Gustave Eiffel, dans la belle ville de Porto, j’aperçois des jeunes courir au dessus de ma tête…
Intrigué, je m’arrête, observant ces jeunes acrobates se déplaçant avec une aisance déconcertante sur des barres d’acier. Mon attention est alors attiré par des cris et j’aperçois une foule de personnes aux loin regardant vers ma direction. C’est en baissant la tête dans le vide que je les découvre…
Ne se doutant pas que je puisse être portugais, l’un deux me glisse: « One Euro, one jump ». L’un avec un large sourire, m’avouant que son activité l’amuse, l’autre, d’un regard plus inquiet, me fit ressentir l’angoisse du saut dans le vide.
Un sentiment partagé entre admiration et indignation vous envahit lorsque vous voyez ces « enfants », âgés entre 12 et 16 ans », tenter de survivre, pour les uns, gagner de l’argent de poches pour les autres, en mettant leur vie en danger.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’immortaliser ces moments de « courage » et de « liberté » car malgré les circonstances, ces enfants transmettaient une joie de vivre que beaucoup d’adultes, au Portugal et ailleurs, ont perdu suite aux nombreux plans d’austérité économique. Ces enfants ont un avenir devant eux et malgré leur situation, ils montrent chaque jour qu’ils n’ont pas peur de « plonger » dans la vie d’adulte…