Au tout début de ce sujet, je pensais vous montrer des joueurs sur un terrain de foot s’entraînant ou en jouant un match. Faut dire que lorsqu’on prononce les mots vétérans ou Haerenéquipe, les premières images sont souvent des hommes en surpoids tentant désésprement courrir toujours aussi vite que quand ils avaient vingt ans.

Je suis entré dans cette équipe de vétérans sur invitation d’un ami, Alex, car je ressentais le besoin de retrouver ce contact avec le football. Et c’est depuis 2 ans que je me rends compte que la carrière d’un joueur a 3 phases : la première est la jeunesse inconsciente où l’on se prend à rêver de devenir pro un jour, la deuxième est celle où on développe sa carrière en club pendant 10 à 15 ans et la dernière et celles des vétérans. Et laissez-moi vous dire que cette dernière est sans doute la plus appréciable…
Jouer chez les vétérans c’est continuer à croire qu’on arrive à jouer aussi bien que quand on avait 20 ans.
Jouer chez les vétérans, c’est avoir mal à son corps les jours suivants car on met plus de temps à récuperer physiquement.
Jouer chez les vétérans, c’est sentir que sa tête veut faire un geste acrobatique mais que son corps ne suit pas…
Et pourtant, rien ne nous empêche d’y retourner chaque semaine…
Jouer chez les vétérans est une aventure humaine où le football redevient plaisir et où le simple fait de se retrouver ensemble avec les coéquipiers devient vitale. Partager des moments de compétitions, on n’aime toujours pas perdre même après 40 ans, mais on en rigole après devant un bon dîner. On partage nos pépins physiques, nos conneries de tous les jours et nos blagues à deux balles. On laisse notre empreinte dans chaque coéquipier car ces moments sont riches. Riches de respect, d’affection, de solidarité, de blagues, de pitreries et surtout de partage.
En jouant chez des vétérans, l’important n’est pas de gagner, mais de savoir combien serons-nous pour le dîner d’après match. Car c’est cette 3ème mi-temps qui nous remplie de satisfaction chaque semaine.
Mon sujet donc, ne sera pas rempli de photos en tenu de sport, mais ce seront les visages des joueurs avec qui je partage ces moments de convivialité, de rigolades et de moqueries. Les visages d’hommes mûrs, sur lesquels le temps a laissé ses traces et qui, comme le bon vin que nous avons dégusté dans la belle ville de Porto, prennent de l’âge tout en donnant du plaisir à qui les entourent…
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